uni-vers la conscience

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Le petit roi qui a perdu pied

le petit prince.jpg  Aujourd'hui, j'aimerai partager avec vous un passage du livre intitulé : Mère de Laurent Huguelit, l'enseignement spirituel de la forêt Amazonienne. Ce livre est une véritable invitation à la découverte de soi et de la nature, à travers le témoignage d'un homme qui a vécu une expérience de transformation profonde grâce à la médecine traditionnelle des peuples indigènes.

 

Il décrit avec beaucoup de sincérité et de poésie les sensations, les visions et les messages qu'il a reçus lors de cette cérémonie initiatique. Je vous le recommande vivement, car il est rempli de sagesse, d'humour et d'amour.

Merci, et à bientôt pour un nouveau partage !

 

Voici le texte :

 

 

 

Le roi qui a perdu pied

 

Vous connaissez tous la définition d’un enfant gâté, il vit dans une bulle, et dans cette bulle, il croit que le monde qui l’entoure lui appartient ; il peut en faire ce qu’il veut, c’est son terrain de jeu exclusif. […]

 

L’enfant gâté est à l’image d’un roi qui aurait perdu pied ; il ne sait plus vraiment quelle est sa place parmi les autres êtres vivants, il a perdu le sens des réalités les plus simples et essentielles. Il y a bien longtemps qu’il ne doit plus cultiver sa terre pour survivre, qu’il ne doit plus porter son bois pour se chauffer, puiser son eau pour étancher sa soif. Saura-t-il seulement le faire s’il devait un jour retourner à la terre ? Il s’en moque. En ce moment, d’autres le font pour lui, dans un ailleurs qui confine parfois à l’abstraction : « Quelqu’un, quelque part, fait la sale besogne pour moi ; quelqu’un, quelque part, enrichit mon royaume, et c’est tant mieux… »

 

Le revers de la médaille, c’est qu’il s’ennuie sur son trône ; il n’a plus rien d’essentiel à faire, sa vie est vide de sens. Pour sortir de sa torpeur, il s’invente des jeux de pouvoirs, des jeux de conquêtes. Il se divertit, car  un roi sans divertissement est un homme plein de misère. 

 

Il existe un lien direct entre la culture du divertissement qui s’empare d’une société, et le fait que cette société est coupée de la nature. Il n’y a plus de prise à la terre, plus de contact direct avec la sagesse apaisante des cycles et les enseignements du vivant. Et surtout : il n’y a plus d’effort à faire. Le cœur, source du courage et de la vaillance, source de la force et de la lumière, perd son utilité, et comme un muscle qui cesse d’être mis à contribution, il se gâte, se pétrifie. La conscience se contracte alors, elle se replie sur elle-même et inverse son mouvement naturel d’ouverture au monde, car elle ne fait pas exception à la première règle : c’est le cœur qui prime ; c’est lui qui permet l’expansion de la conscience et son expression à travers le corps, les émotions, la pensée, la créativité.

 

Sans le cœur, la conscience s’égare, ses éclats d’intelligence se font ruminations pestilentielles. Elle se fige dans des mondes virtuels où elle pense à tort trouver de quoi se sustenter. Car la conscience a faim, et elle se nourrit de ce que l’on veut bien lui donner à manger.

 

La valeur de l’effort, voilà ce que je vous invite à retrouver. Cheminer vers la clarté demande un effort dont nul ne peut faire l’économie. Ce n’est pas un chemin facile, ce n’est pas quelque chose qui est dû, et encore moins quelque chose qui s’acquiert par des moyens matériels. Toute la richesse du monde ne peut acheter la clarté. Pour une fois, ce n’est pas un privilège de roi ou d’enfant gâté. L’effort à faire est le même partout, qui que l’on soit, où que l’on vive. Prenez cela comme une chance qui vous est offerte ; une vraie démocratie spirituelle où chacune et chacun a la possibilité de développer sa clarté. N’est-ce pas là une excellente nouvelle ?

 

 



13/09/2023
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